Irak, Jordanie, Liban et territoires occupés : Le développement dans le monde arabe après la guerre du Golfe

Contexte :

Le contexte actuel de l’après-guerre du Golfe oblige les ONG qui travaillent au développement dans la région du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord à se poser certaines questions de base. On sait en effet que les impacts sociaux économiques de cette guerre sont gigantesques sur les pays de la région, tant les pays directement concernés tels que le Koweït et l’Irak que les pays périphériques tels que le Liban, les territoires occupés, le Yémen, le Soudan, et aussi les pays plus éloignés tels que le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Un focus particulier doit être apporté d’une part, à la question des minorités, à la reconnaissance des droits des peuples et la démocratie ainsi que, d’autre part, la crise environnementale d’une ampleur jamais vue en raison des nombreux puits de pétrole qui brûlent encore au Koweït et dont les graves répercussion atteignent les écosystèmes des pays voisins mais aussi l’Asie.

L’organisation d’une mission au Moyen-Orient a été décidée par le groupe de référence sur le Golfe du Conseil canadien de coopération internationale.

Objectifs :
  • Présenter des pistes de réflexion et d’orientation sur les thématiques fondamentales déjà évoquées;
  • Rejoindre le grand public en renforçant la présence du CEAD mais aussi en rejoignant les journalistes par des activités plus spécialisées;
  • Orienter et nourrir la réflexion et le travail des ONG qui œuvrent dans la région ou qui comptent le faire;
  • Renforcer les liens existant entre le Québec, le Canada et les pays arabes et tenter d’en susciter de nouveaux;
  • Maximiser la participation des femmes au développement;
  • Offrir des ateliers thématiques.
Résultats :
  • Liban

La mission s’y est déroulée du 15 au 20 janvier et a impliqué, outre les deux consultants (Pierre Beaudet et Nassib El-Husseini), trois participantes (Valérie Melnikoff, Kim Hilton et Leyla Raphael). Le plan de travail a été très exigeant et a impliqué des rencontres avec un grand nombre de groupes. Une aide particulière a été apportée à la mission par le CRDI, la Coordination pour le développement du Liban et le Lebanese NGO Forum. Deux séminaires convoqués par les ONG libanaises ont été organisés dans ce cadre.

  • Territoires occupés

La deuxième partie de la mission s’est déroulée dans les territoires occupés, du 22 au 26 janvier. Les participants ont été les mêmes, mais les consultants ont été cette fois Pierre Beaudet et Rachad Antonius. L’ambassade du Canada, l’Université Bir Zeit et le Arab Tough Forum ont été parmi les organismes qui ont plus le aidé, notamment lors d’une consultation avec plus de 70 ONG palestiniennes réalisée à Jérusalem le 25 janvier, une réunion organisée avec l’aide d’un consultant local, Mark Taylor.

  • Jordanie

La troisième partie de la mission s’est déroulée en Jordanie, du 26 janvier au 2 février. Les participant-es ont changé : Valérie Melnikoff est partie et s’est rajouté Al-Nashir Jamal, Harry Veldstra, David Melville, Janet MacPherson et Peter Daglish. Les consultants durant cette période ont été Pierre Beaudet et Nassib El-Husseini. Le programme a été organisé conjointement avec plusieurs organismes notamment, l’ambassade du Canada et le Queen Alia Social Welfare Foundation.

  • Irak

La quatrième partie s’est déroulée en Irak du 2 au 11 février, avec les mêmes participants, auxquels s’est joint un consultant local, Eric Hoskin. Certainement, la partie la plus difficile de la mission s’est quand même faite à la satisfaction des participants. Plusieurs organismes sont revenus à Amman pour quitter vers le Canada le 13 février (certains participants sont demeurés sur place pour travailler sur les projets de leurs propres organismes).