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Blogue des stagiaires

Le droit virtuel et les Philippines

Éliane Boucher (CC)
Dans ma routine, je me connecte en ligne environ 8 heures sur 24 chaque jour. Le monde virtuel est devenu très fréquent dans mes habitudes, mais c’est tout récemment que j’ai réfléchi aux droits de l’internet. C’est surtout en raison de mon stage avec l’organisation Foundation for Media Alternatives (FMA) basé aux Philippines, que j’ai pris conscience qu’il existe un droit virtuel.

En vivant dans une société où la technologie est au centre de nos vies, je ne savais pas, ou plutôt, j’étais dans l’ignorance du droit virtuel : que tout le monde ne détient pas systématiquement l’accès à un réseau internet et la possibilité de s’exprimer librement dans les réseaux qu’il ou elle convoite.

Mon stage à FMA m’a ouvert les yeux sur cette problématique qui n’est pas assez discutée et qui est pourtant présente un peu partout. Le droit à l’internet est devenu un sujet particulièrement pertinent dans ces dernières années de pandémie. En effet, le monde s’est virtualisé depuis la COVID-19 grâce à l’accès au Web. Ainsi, le travail de bureau a pu se faire à domicile et maintenir l’économie à flot; les gouvernements ont été en mesure de diffuser des informations vitales sur la santé; les familles sont restées en contact; les étudiant·es ont poursuivi leur éducation; etc. Ces diverses activités en ligne se rapportent au droit à l’internet. On pourrait aussi dire que c’est à l’aide de cette technologie que nous avons survécu à cette crise sanitaire.

Plusieurs de ces éléments que nous jugeons essentiels au quotidien ne sont tout simplement pas possibles dans de nombreux endroits. Par exemple l’Asie, ce continent parfois controversé, en particulier lorsqu’il s’agit de la liberté de l’internet. Cependant, aux Philippines, ce pays essaie de se distinguer de ses voisins. En effet, il s’agit du seul pays en Asie ayant mis en place une déclaration pour améliorer l’utilisation de l’espace virtuel et du droit à l’internet. Nommée « Philippine Declaration on Internet Rights and Principles », j’ai eu le grand privilège de travailler, lors de mon stage avec FMA, à la recherche et l’amélioration de cette Déclaration. Wow, qui l’aurait cru! Même dans le Nord global, peu de pays ont une telle déclaration. Je suis donc extrêmement reconnaissante d’avoir eu cette opportunité de travail, avec un organisme qui s’élance déjà dans un futur remarquable !

Plus d’informations sur cette déclaration : https://fma.ph/ph-declaration-internet-rights-principles/