En présence et en ligne (Zoom); lieu : Montréal : Alternatives (3720 avenue du Parc); Québec : Carrefour Cardijn.
Inscriptions : https://framaforms.org/la-lutte-du-peuple-colombien-et-la-solidarite-a-developper-1632279215
Au printemps dernier, en pleine pandémie, le peuple colombien s’est levé pour manifester contre le gouvernement de droite d’Ivan Duque et pour réclamer la justice, la paix et des investissements sociaux pour que cessent les crimes d’État et la fin des violences. Organisée en une myriade de groupes communautaires répartis dans plusieurs régions urbaines et rurales du pays, la mobilisation a réuni des centaines de milliers de Colombien·nes de tous les horizons.
Le régime corrompu du gouvernement actuel d’Iván Duque Márquez, s’est acharné à imposer des politiques néolibérales dans un pays déjà terriblement affecté par la pauvreté et la faim. Dans la lignée des gouvernements autoritaires antérieurs, la réponse aux revendications populaires a été très violente, malgré les appels au dialogue lancés par les manifestant·es, par l’Église et d’autres secteurs de la société civile.
Après deux mois mobilisations et devant la répression sans nuance, les mouvements populaires se sont repliés, mais ils n’ont pas été défaits ni anéantis. Leur force est enracinée au niveau local où des collectifs décentralisés, dans lesquels les jeunes, les femmes et le mouvement autochtone ont eu un rôle sans précédent, persistent et signent. Au point où dans certaines régions, on peut parler d’une sorte de contre-pouvoir qui s’installe peu à peu à la fois pour résister et pour répondre aux besoins les plus pressants de la population (santé, éducation, alimentation, etc.). C’est ce qu’on observe notamment à Cali, la seconde plus grande ville du pays avec plus de 2,2 millions d’habitant·es.
Les prochains mois, jusqu’à l’élection présidentielle de l’automne prochain (2022), seront déterminants. Les nouvelles organisations et réseaux issus des mobilisations seront à l’épreuve entre la course électorale et la répression sans répit qui est soutenue par des intérêts puissants nationaux et internationaux.
La droite tout en contenant le soulèvement essaie de se positionner pour bloquer la montée des partis et des candidat·es préconisant une transition vers la démocratie, dont Gustavo Petro, en avance dans les sondages. Les États-Unis et leurs alliés subalternes (Canada) font ce qu’ils peuvent pour bloquer le retour de la «vague rose» qui avait amené des ouvertures vers le changement démocratique dans plusieurs pays de l’hémisphère dans les dernières années.
Au Québec, une communauté d’origine colombienne très nombreuse est aux aguets. Cette communauté dénonce le double jeu du gouvernement canadien qui condamne les violations de droits quand cela l’arrange (du point de vue des intérêts commerciaux), mais qui ne dit mot de la grâce crise en Colombie provoquée par un régime insensible aux droits de la personne et généreux envers les multinationales.
Objectifs de l’activité
Avec cette discussion, nous allons tenter de comprendre ce qui se passe en Colombie et aussi de discuter ce qu’on peut faire du point de vue de la solidarité.
Comment expliquer le face-à-face volatile et dangereux entre un régime fortement contesté et une opposition à la fois forte et éparpillée ?
Quels sont les mécanismes utilisés par les mouvements populaires pour prolonger la résistance et la rendre plus effective ? Quel est le projet de société qui émerge des dernières mobilisations pour une autre Colombie ? Quelle est la place des Colombiennes dans ce processus ?
Pourquoi et comment le Canada et les États-Unis continuent-ils de défendre les acteurs de la répression ? Quelles sont les demandes que nous pouvons faire à l’adresse des gouvernements ? Comment pouvons-nous apporter une solidarité immédiate y compris pour l’accueil des nombreux réfugiés ?
Panélistes :
Animation : Leila Celis (soutien à la modération : Ronald Cameron)
Durée totale : environ 100 minutes.
Une activité en deux temps :
Première partie : Aux origines de la contestation
Leila Celis (PASC) : Mise en contexte et origine des mobilisations (10 min)
Invité·e colombien·ne universitaire (15 min) (à confirmer)
Organisation nationale autochtone de la Colombie (15 min) (à confirmer)
Interventions (max 10 min)
Deuxième partie : quelle solidarité à développer dans l’État canadien ?
De courtes interventions (3 min) qui esquissent leur vision de la solidarité avec notamment Marcela Escribano (Alternatives), Mario Gil, PASC, une personne des réseaux de la communauté colombienne.
Échange avec les personnes participantes.
Une initiative du Collectif «Le Québec fou de ses solidarités», en collaboration avec Alternatives et le Projet accompagnement solidarité Colombie.
Pour visionner la vidéo : https://www.facebook.com/foudesessolidarites/videos/157300153204783/