Workshop in English with simultaneous translation into French / Atelier en anglais avec traduction simultanée vers le français.
Panelists/Intervenant·es: Abdel Salam Sidahmed (HE/IL), President of the Sudanese Human Rights Monitor and a member of the Sudan Solidarity Collective. Moderated by Duha Elmardi (SHE/ELLE).
En 2018 et 2019, les soulèvements populaires qui ont abouti à la destitution d’Omar al-Bachir, au pouvoir pendant 30 ans, avaient ouvert la voie à une transformation démocratique porteuse d’espoirs pour le pays. Pendant la révolution, l’introduction de modèles décentralisés d’organisation, comme les comités de quartier, avait mobilisé différentes franges de la population qui ont participé activement à la reconstruction. Mais la guerre déclenchée le 15 avril 2023 a plongé le pays dans la pire crise humanitaire enregistrée de l’histoire.
Selon les Nations Unies, la guerre civile au Soudan a fait, jusqu’ici, plus de 20 000 victimes et au moins 12 millions de personnes déplacées, dont 3,2 millions dans les pays voisins. La capitale, Khartoum, qui accueillait jadis une société civile vibrante et engagée, est désormais une ville fantôme. Pour plusieurs personnes qui avaient été aux premières lignes de la révolution, la situation est invivable.
Pourtant, la diaspora soudanaise continue de faire vivre l’esprit de la révolution et de s’organiser pour soutenir la paix, la démocratie et la reconstruction du pays. Au cœur de cette guerre sanglante se trouvent l’histoire impériale de la région, les ratés de la diplomatie internationale, l’effondrement de l’économie traditionnelle au profit de l’industrie aurifère et l’interminable crise socioéconomique. Or quelles sont les perspectives de paix pour le Soudan aujourd’hui? Et comment soutenir les efforts de la société civile qui a été forcée à l’exil?
Duha est titulaire d’une licence en études environnementales et en gestion des catastrophes, avec une spécialisation en gestion des organisations à but non lucratif, obtenue à Khartoum, au Soudan. Elle est également diplômée de Concordia en développement économique communautaire (DEC).
Catherine Pappas est chargée de projet – nouvelles initiatives à Alternatives. Diplômée en communication de l’Université du Québec à Montréal, elle a aussi travaillé comme cinéaste, recherchiste et photographe sur des documentaires photographiques et cinématographiques avec l’Office national du film (ONF) du Canada, la Société Radio-Canada ainsi que des boîtes de production indépendantes. Ses réalisations en cinéma et en photo ont mérité la reconnaissance du milieu (concours Lux, finaliste prix Jutra 2003).
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In 2018 and 2019, the popular uprisings led to the end of Omar al-Bashir’s 30-year reign and paved the way for a hopeful democratic transformation. During the revolution, decentralized models of organization, such as neighbourhood committees, created vibrant spaces for building and resisting which mobilized large segments of the population. But the war that broke out on April 15, 2023, plunged the country into the worst humanitarian crisis in recorded history.
According to the United Nations, the civil war has so far claimed more than 20,000 lives and displaced at least 12 million people, including 3.2 million in neighbouring countries. Once home to a vibrant and committed civil society, the capital, Khartoum, is now a ghost town. For many people who were on the front lines of the revolution, the situation is unbearable.
Yet the Sudanese diaspora continues to keep the spirit of the revolution alive and to organize in support of peace, democracy and the reconstruction of the country. The region’s imperial history, the failings of international diplomacy, the collapse of the traditional economy in favour of the gold industry and the interminable socio-economic crisis are at the heart of this devastating war. But what are the prospects for peace in Sudan today? And how can we support the efforts of civil society in exile?