Intervenant·es : Jean-Claude Icart (Il). Animée par Chantal Ismé (Elle)
Aujourd’hui, 48 % de la population haïtienne fait face à une insécurité alimentaire aiguë, d’après le Centre national de la sécurité alimentaire. Déjà confrontées à des barrières systémiques, les femmes du secteur de l’économie informelle sont lourdement touchées. Par ailleurs, selon l’Organisation pour les migrations (OIM, 2025), on compte plus d’un million de personnes déplacées à l’intérieur du pays, dont plus de la moitié sont des enfants.
Or la crise qui sévit en Haïti depuis 2018 trouve son origine dans une longue histoire d’inégalités socioéconomiques et d’ingérence étrangère. Dans les dernières années, l’instabilité politique a affaibli l’État et a miné sa capacité de livrer les services de base. Alors que la violence, l’insécurité et la crise humanitaires s’intensifient, de plus en plus de voix s’élèvent pour exiger une solution dirigée par les Haïtien·nes.
Comment comprendre la réalité d’Haïti aujourd’hui ? Quels ont été les effets du projet néocolonial et des politiques qui s’y rattachent sur la souveraineté du pays, notamment sur son autonomie alimentaire ? Quelles sont les luttes portées par les mouvements sociaux et les mouvements féministes ? Quels modèles proposent-ils pour la revitalisation du pays ? Et surtout, comment soutenir la société civile dans ses efforts en vue d’une résolution de la crise ?