RDC: Crise dans les Grands Lacs: Construction des perspectives d’une paix canado-africaine

Contexte:

Une nouvelle crise est apparue dans les Grands Lacs en août 1998. À peine un an après la mise en place d’un nouveau gouvernement à Kinshasa, la guerre déclenchée à l’est par les forces rebelles avec l’aide du Rwanda et l’Ouganda a pour effet de couper le pays en deux.

Dans l’intervalle, le gouvernement congolais dirigé, par Laurent-Désiré Kabila, a été en mesure de mobiliser des alliés internes (l’Angola et le Zimbabwe, en particulier) afin de maintenir son pouvoir dans l’ouest et dans la capitale, Kinshasa.

Malgré plusieurs tentatives de différents groupements régionaux comme l’OUA et la SADC, aucun processus de résolution des conflits n’a encore été mis en place. Une grande incertitude demeure sur la façon dont le conflit peut être résolu sans effusion de sang, mais il y a un sentiment croissant dans la communauté internationale que la région pourrait bénéficier d’un exercice similaire du processus « de la CSCE » pour l’Europe. Il y a immédiats à court terme dangers générés par la crise actuelle, qui pourrait bientôt conduire à de facto (si ce n’est de jure) de la partition. Toute perspective d’une solution militaire semble peu probable et, surtout, encore très dangereuse, avec les massacres des populations civiles potentielles et plus d’interventions dans les environs.

Objectifs:
  • Aider le processus de paix dans les Grands Lacs par la promotion de mesures de confiance et le partage de développement à long terme et les perspectives de démocratisation parmi les organisations régionales influentes de la société civile;
  • Aider les décideurs canadiens, régionaux et sud-africains à démêler et à analyser, et d’être ainsi en meilleure position pour aider directement les principaux acteurs et parties concernées;
  • Favoriser la création d’une ONG « Conférence sur la sécurité et la coopération pour les Grands Lacs»;
  • Effectuer des recherches sur des solutions alternatives au conflit, en tenant compte des intérêts nationaux, régionaux et internationaux, et de nourrir ces derniers dans la conférence.
  • Partager la recherche avec les ONG dans la région et en Afrique australe, par l’intermédiaire de la conférence et par d’autres moyens, et d’informer la touche sud-africaine et les décideurs canadiens impliqués dans les processus des Grands Lacs.

Étapes

La première étape de ce projet sera pour le coordonnateur de mettre en place un groupe de travail chargé d’affiner les détails du programme et de superviser la livraison.

Dans la deuxième étape, la recherche sera menée dans le domaine sur une variété de questions stratégiques.

Dans la troisième étape, plusieurs acteurs clés des ONG, ainsi que des hauts représentants des différents pouvoirs publics canadiens et sud-africains, seront invités à la Conférence des ONG sur la sécurité et la coopération.

Résultats :

5 novembre 1998: Création et attribution des tâches du Groupe de travail, et l’établissement de la communication réseau, Ottawa-Montréal-Johannesburg;

10 novembre 1998: Réunion du groupe, de Montréal, avec en ligne de connexion à Johannesburg;

12 novembre 1998: Achèvement de la mise en service des travaux de recherche;

16 novembre 1998: Début de la recherche sur le terrain en Afrique australe et dans la région des Grands Lacs;

28 novembre 1998: Date limite pour la réception des documents de la Commission;

11 décembre 1998: achèvement du document de travail de la Conférence;

18 décembre 1998: Présentation du rapport intérimaire au MAECI;

5 janvier au 16 1999: Achèvement des arrangements administratifs pour la Conférence;

25 au 27 janvier 1999: Soumission du rapport final et diffusion de celui-ci.