Népal: Résolution de conflit

Contexte :

Depuis février 1996, les attaques de la guérilla maoïste au Népal se sont étendues des montagnes du district de Rolpa dans le centre ouest du pays au deux tiers des 75 districts. Dans 22 de ceux-ci, ils ont même réussi à établir des gouvernements, menaçant d’encercler Katmandou à partir des campagnes environnantes. Après quatre mois de pourparlers avec le premier ministre Deuba, en novembre 2001 les Maoïstes ont déclenché une série d’attaques, prenant pour la première fois à partie l’Armée royale népalaise. Un état d’urgence a été imposé et les Maoïstes qui jusque là étaient considérés comme un mouvement politique, sont maintenant perçus comme des terroristes. Les États-Unis, le Royaume uni et plusieurs autres pays occidentaux ont classé le Népal sur la liste des pays où l’on retrouve une activité terroriste.

La souffrance du peuple népalais, spécialement dans les régions montagneuses, augmente de plus en plus. La perturbation du marché local et de l’approvisionnement, la destruction des infrastructures relevant des domaines de l’éducation et de la santé, et l’état des systèmes d’adduction d’eau et de communication forcent les habitants des régions rurales à de longs déplacements vers les villes commerciales pour chaque petite chose de la vie courante.

Les accords de paix entre les principaux protagonistes du conflit ont mis fin aux actions de violence directe. Cependant, la population espère aussi que les accords résoudront les problèmes de fond qui ont élevé la violence en système de la société.

Projet :

En raison de la situation qui sévit au Népal, Alternatives et l’un de ses partenaires indiens, le South Asia Forum for Human Rights (SAFHR), en réponse aux demandes de partenaires népalais, organiseront un symposium d’orientation de quatre ateliers de formation pour les acteurs de la société civile des régions les plus touchées par le conflit. Le premier atelier est un programme de « formation des formateurs » qui se tiendra à Katmandou. Environ 30 personnes participeront à chacune des sessions. Suivront trois autres ateliers de formation qui auront lieu dans d’autres régions du Népal et qui seront animés par les nouveaux formateurs.

Ainsi, 120 individus auront été formés au bout d’une année. Ces personnes seront sélectionnées sur la base de leur participation active aux organisations communautaires locales. Par conséquent, cela aura comme retombée indirecte de toucher considérablement les régions rurales. Plusieurs évaluations seront faites en cours de programme question d’apporter les corrections nécessaires le cas échéant, afin d’assurer une large participation.

Par ce programme de formation, Alternatives et ses partenaires entendent renforcer les capacités des acteurs de la paix, tant du côté gouvernemental que non-gouvernemental, à intégrer au processus de réduction de la violence, tout un travail en faveur d’une plus grande justice sociale. Question que la reconstruction de la paix se retrouve à tous les niveaux organiques de la société, y compris du développement économique.