Son principal objectif est de « contribuer à l’amélioration de la situation de la femme, de la fille et des autres personnes en situation particulièrement difficile par l’autopromotion ». Depuis près de quinze années, la Sofedi concentre ces interventions dans quatre domaines importants : a) la santé, b) les mines et les ressources extractives, c) la démobilisation, le désarmement et la réinsertion et d) la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Notre partenaire travaille également de près avec un important réseau d’organisations impliquées auprès de personnes vivant avec un handicap.
PROJET D’APPUI HUMANITAIRE ET EN LUTTE CONTRE LES VBG EN FAVEUR DE 350 FILLES ET FEMMES DÉPLACÉES INTERNES, À BUKAVU
Crédit photo : Sofedi
Description
Ce projet d’urgence se propose de soulager temporairement l’insécurité alimentaire et de prévenir ou réduire l’exposition aux IST, VIH/SIDA et aux violences basées sur le genre des femmes et filles déplacées internes dans la ville de Bukavu.
Contexte
L’Est de la République Démocratique du Congo (RDCongo), c’est-à-dire de la province de l’Ituri jusqu’à celle du Tanganyika en passant par celles du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema, connait une situation sécuritaire instable depuis une trentaine d’années. Cette situation, avec des intensités variables, a comme moteur des guerres répétitives tantôt entre les rébellions et forces armées de la RDCongo (FARDC), tantôt entre milices locales souvent ethniques.
Ces guerres et affrontements armés ont été suffisamment documentés, et sont des guerres économiques et de tentative de contrôle des zones d’influence par certains pays voisins, en dépit des narratifs développés. Ces guerres et affrontements, surtout celle de 1996, ont occasionné plus de 6 millions des morts selon les chiffres des Nations Unies, et plus de 2 millions de déplacés internes. Elles déstructurent le tissu socioéconomique et détruisent des familles.
Depuis 3 ans la rébellion du M23, associé au mouvement AFC (Alliance Fleuve Congo), appuyé par l’armée rwandaise (RDF), mène des offensives dans le Nord-Kivu contre l’armée régulière, les FARDC. Jusqu’à la mi-janvier 2025 le mouvement AFC/M23 occupait les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, asphyxiant et menaçant de prendre la ville de Goma. Les offensives se sont accélérées après le 20 janvier 2025, prenant l’agglomération de SAKE, puis celle de MINOVA au Sud-Kivu avant de prendre la ville de Goma le 27 janvier au prix d’au moins 3000 morts, en trois jours de combats intenses et violents entre l’AFC/M23/RDF et les FARDC, une bonne partie des militaires des FARDC s’étant repliés sur Bukavu à cause du manque d’appui logistique. La ville de Bukavu, elle, sera prise sans combats, le 15 février 2025, après successivement les prises de Kalehe, de Katana et de l’aéroport national de Kavumu.
Ces affrontements ont occasionné beaucoup de déplacements des populations depuis Goma, Sake, Minova et Kalehe vers des milieux non violemment touchés comme l’Ile d’Idjwi, certaines agglomérations du territoire de Kabare et vers la ville de Bukavu.
Dans ces conditions de vie, en attendant une normalisation qui prendra encore du temps, le risque de développer des infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/SIDA comme d’exposition aux violences basée sur le genre, est élevé.
Année(s)
2025Région(s)
Afrique subsaharienneLieu(x)
RDCPartager
Objectifs
Le travail de la SOFEDI vise principalement à renforcer les droits fondamentaux des femmes et des filles du Sud-Kivu, vulnérabilisées par la violence, les conflits et la pauvreté. Le travail sur les droits s’articule autour de quatre axes principaux :
a) La promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs (SDSR) des femmes et des filles afin de renforcer l’accès aux soins de santé ainsi qu’aux méthodes de contraception. Ce travail comprend à la fois des formations pour les femmes et les filles, ainsi que pour les hommes et les garçons, des formations de formateurs et de formatrices. Le renforcement des connaissances des équipes de soin. La production d’outils pédagogiques et la distribution de produits féminins et de contraceptifs. Cet axe de travail est transversal;
b) La promotion et la protection des droits des femmes et des filles sur les sites d’exploitation artisanale des minerais;
c) La lutte contre le VIH/SIDA et les autres maladies transmises sexuellement et l’accès aux services;
d) La prise en charge des femmes vivant avec un handicap dans des contextes de crise.
Objectifs spécifiques:
- Appuyer en vivres 350 femmes et filles, déplacées internes, dans la ville de Bukavu
- Sensibiliser 350 filles et femmes, déplacées internes, dans la ville de Bukavu sur les violences basées sur le genre (VBG).
- Doter 120 filles et femmes, déplacées internes, dans la ville de Bukavu de kits de dignité.
- Doter 50 femmes et filles déplacées internes, dans la ville de Bukavu de kit PEP.
Résultats attendus:
- 350 sacs de maïs remis aux femmes et filles, déplacées internes, dans la ville de Bukavu
- 350 filles et femmes, déplacées internes, sensibilisées sur les violences basées sur le genre (VBG) dans la ville de Bukavu.
- 120 kits de dignité distribués aux filles et femmes, déplacées internes, dans la ville de Bukavu.
- 50 kits PEP distribué aux femmes et filles déplacées internes, dans la ville de Bukavu.
Partenaires
Le projet existe grâce au financement de Québec Sans Frontières (QSF), « un programme de solidarité internationale qui s’adresse aux organismes québécois de coopération internationale. Il vise à répondre aux besoins identifiés par les partenaires dans les pays ciblés par le programme et leurs communautés et veut donner une voix en particulier aux femmes et aux jeunes de ces organisations. Le programme permet également la réalisation d’activités d’éducation à la citoyenneté mondiale au Québec ».
Notre partenaire en RDC est la SOFEDI, dont la mission est le « développement inclusif par l’appropriation locale des solutions durables tenant compte du contexte des besoins de la communauté ».
Activités
Le programme a mis en œuvre une série d’activités génératrices de revenus pour les mères qui acquièrent des compétences et des connaissances pour développer des moyens de subsistance durables. Les ateliers comprenaient la pratique de l’agriculture urbaine dans le jardin modèle du centre, des conseils pour répondre aux besoins nutritionnels quotidiens ou pour trouver d’autres sources de revenus comme la commercialisation de produits agricoles urbains ou la fabrication de produits à partir de matériaux recyclés. Pour ces jeunes mères, l’acquisition de nouvelles compétences et connaissances a donné des résultats positifs, car elles ont acquis la capacité de fournir une alimentation adéquate à leur famille sans réduire leur propre consommation.
Impacts de ce projet
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