Garantir l'accès à l'eau à des familles du peuple Maya Kaqchickel au Guatemala

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Description

Au Guatemala, la communauté Maya Kaqchickel de San Buenaventura de Chuarrancho  souffre de difficultés d’accès à l’eau dans les maisons. En cause, la pauvreté et les effets des dérèglements climatiques.

Environ 59 % de la population guatémaltèque vit en dessous du seuil de pauvreté. Parmi les peuples autochtones, qui représentent près de 40% de la population totale, le taux de pauvreté s’élève à 80%. Plus de 40% des habitants des zones rurales au Guatemala n’ont pas d’accès à l’eau dans leurs maisons. En outre, les effets du changement climatique se traduisent par une diminution des débits d’eau, privant ainsi les communautés rurales d’accès à l’eau.

Alternatives travaille avec le Colectivo MadreSelva depuis 15 ans pour promouvoir des valeurs et des pratiques écologistes, défend le bien commun et participer à la construction d’initiatives qui soutiennent un développement fondé sur une utilisation responsable des ressources naturelles et le respect des droits environnementaux. Parmi les réalisations antérieures :

  • Projet de défense des défenseurs des droits de la personne dans les communautés affectées par les activités d’extraction minière. Ce projet cherchait aussi à protéger les écosystèmes fragiles (2010-2016).
  • Création d’une école de formation sur l’écologie et la protection des ressources naturelles (formation, création d’outils et de modules de formation- 2021).
  • Projet Bassins de la rivière Motagua, accompagnement des communautés affectées par la pollution de la rivière et de l’eau dans la région (2018-2021).

Le projet vise à garantir le droit humain essentiel qu’est le droit à l’eau aux familles du peuple Maya Kaqchiquel de la communauté de San Buenaventura de Chuarrancho.

Un réservoir d’eau communautaire sera construit afin de capter directement l’eau des pluies et des petits ruisseaux adjacents. Ce système permettra de stocker l’eau pour 100 familles autochtones (environ 500 personnes), dont 80 % sont des femmes chefs de famille.

La construction sera réalisée sur des terres appartenant à la communauté, à un niveau permettant une alimentation par gravité des maisons et des zones irriguées. Cela permettra aux réservoirs de se remplir pendant l’hiver, d’alimenter les sources voisines et de conserver l’eau nécessaire à l’agriculture et à l’usage domestique pendant la saison sèche. Leur construction sera planifiée, approuvée et exécutée par la communauté avec des matériaux locaux.

En 2019, cette communauté, avait initié la construction du réservoir (identification des lieux, permis et installation d’une barrière) cependant, diverses facteurs n’ont pas permis aux familles d’achever le réservoir, entre autres: la pandémie de covid-19, le manque de financement, la situation économique des familles qui dépendent de l’agriculture, les migrations constantes et les changements climatique a eu un fort impact, principalement les sources d’eau qui ont diminué leur débit. 

 

Le projet existe grâce à l’appui de la  Fondation Louise-Grenier qui a pour but d’encourager et d’appuyer financièrement des organismes de bienfaisance qui sont des donataires reconnus au sens de la loi de l’impôt et qui viennent en aide au développement durable des populations des pays en voie de développement en soulageant la pauvreté et en améliorant l’éducation.

Au Guatemala, Alternatives travaille avec le collectif MadreSelva (CMS), créé en 1996. La mission du CMS est de créer des alliances avec des communautés, des groupes et des mouvements sociaux pour défendre les droits, la vie, le territoire et les ressources naturelles par le renforcement des capacités politiques, techniques et institutionnelles.
Le CMS lutte pour la préservation de l’environnement et le respect des droits. Son objectif est d’informer et d’accompagner les populations pour faire valoir leurs droits, surtout en ce qui a trait à l’environnement.

Pour y parvenir, le collectif:

  • Mène des campagnes sur différentes thématiques comme l’accès à l’eau, l’exploitation minière et la protection des mangroves.
  • Promeut des valeurs et des pratiques écologiques, défend le bien commun et participe à la construction d’initiatives qui soutiennent un développement digne fondé sur une utilisation responsable des ressources naturelles et le respect des droits environnementaux des peuples guatémaltèques.

La structure du CMS est formée d’une assemblée générale, d’un conseil d’administration, d’un service juridique, d’une équipe de conseillers, de l’administration, de l’équipe de production et de milliers militant·es bénévoles qui travaillent ensemble pour répondre aux besoins et aux priorités des populations locales. Muni d’une structure démocratique, d’un comité de coordination constitué de trois membres élus tous les deux ans et d’un comité de gestion et d’administration.

Le collectif travaille dans six départements du pays (Alta Verapaz, Baja Verapaz Jutiapa, Jalapa, Guatemala et Santa Rosa). Le Collectif s’appuie sur une équipe multidisciplinaire de seize personnes (trois ingénieurs, un agronome, un avocat, un sociologue, un administrateur, un comptable et des environnementalistes).

 

 

    

Impacts de ce projet